l’Hymne à l’amour au piano, c’est le morceau du jour.
L’hymne à l’amour – Un peu d’histoire
Edith Piaf écrit les paroles de la chanson en pensant à l’homme qu’elle aime: le boxeur Marcel Cerdan. Ce dernier meurt tragiquement quelques mois plus tard dans le crash du vol 009 Air France en 1949.
La chanson avait déjà été interprétée par Môme à New York, mais elle sera par contre enregistrée seulement après le décès de Cerdan… Piaf décide de garder la phrase “si la vie un jour t’arrache à moi”
L’hymne à la joie est un des plus grands succès d’Edith Piaf, et probablement une de ses chansons les plus jouées, reprises et aimées dans le monde parmi d’autres merveilles: La Vie en Rose, Mon Dieu, Milord, Mon Légionnaire, Non, je ne regrette rien…
Quant à la musique de l’Hymne à l’amour, elle est composée par Marguerite Monnot. Cette dernière se serait inspirée du célèbre lied de Schumann Frühlingsnacht. Je mets le lien plus bas…
Bien sûr les deux morceaux sont dans des rythmiques et ambiances totalement différentes mais on entend bien la parenté mélodique avec 3 premières notes qui ont un mouvement descendant d’une tierce, puis la mélodie qui repart vers le haut dans ce dessin où arrive cette sixte tellement caractéristique.
De toute façon, intentionnel ou pas, conscient ou inconscient, il faut bien se dire qu’on est tout le temps inspiré de tout ce qu’on aime, et que, ce qu’on aime: nous constitue…
Et j’adore l’idée de voir la musique comme un grand ouvrage collectif… un genre de plaid fait en patchwork, et chacun y tisse un petit bout, en s’inspirant, en s’accordant aux autres. Et je trouve ça d’autant plus merveilleux quand on parle d’un thème nommé Hymne à L’amour…
L’hymne à l’amour au piano – Niveau de Difficulté au piano 5
Encore une fois, je fais un peu ma petite cuisine entre le thème que j’ai sous les yeux et bien-sûr en tête… Ce que je lis de l’arrangement et ce que je fais qui me vient juste sous les doigts.
Les principales difficultés sont: une mélodie en notes disjointes ce qui n’est jamais aisé pour l’expression.
Un accompagnement en mélange d’arpèges et d’accords qui demande parfois de la force parfois de la délicatesse en alternance.
Et surtout il faut retrouver cette liberté rythmique: le rubato.
Alors pour ce genre de musique? Est-ce qu’il faut lire ou improviser.
Ça dépend… il n’y a pas de bonne réponse. Ça dépend des outils que tu as développé et avec quoi tu te sens à l’aise…
L’Astuce Piano du Jour
Astuce 19 – Si tu veux improviser, commence par la structure rythmique et harmonique du morceau…
La question de l’improvisation est très vaste à traiter…
Tout d’abord, qu’est-ce qu’on entend par improvisation?
Improvisation jazz, improvisation classique, improvisation libre… ? De quoi parle-t-on?
Dans l’idée la plus communément acceptée, ce qu’on nomme en générale comme “improvisation” c’est l’improvisation jazz. Et c’est une technique et un langage extrêmement codifié, qui demande un apprentissage sérieux, long et assidu.
Que personnellement, je n’ai pas fait..
Et, je ne me considère absolument pas comme une musicienne improvisatrice. Ce n’est pas ce qui me fait vibrer. Ce n’est pas un désir… plus que ça…
Pourtant, en cours, quand on part sur quelque chose que je ne connais pas, ou une mélodie à l’oreille… et mes élèves m’arrêtent en me disant “mais là là! Qu’est-ce que tu fais? les petits trucs rythmiques… les arpèges? “
Et c’est vrai finalement … que j’improvise… moi j’ai l’impression de ne rien faire…
Alors j’ai refait le cheminement en arrière. En effet quand j’ai commencé à accompagner des chanteurs dans les musiques actuelles… j’avais une façon de faire héritée de ma formation classique. C’est-à-dire que je pensais d’abord qu’est-ce que je vais jouer comme notes sur le clavier à cette mesure-ci pour que ce soit joli avec le chant… parfois je me notais tout… puis, j’organisais le tout rythmiquement, et je l’entraînais comme un morceau classique.
Je procédais comme ça, parce que c’est ce que je connaissais, et aussi car quelque chose en moi, n’acceptait pas l’idée de jouer “trop simple”.
C’est-à-dire, commencer par jouer juste des accords simples…
Hors c’est précisément par là qu’il faut commencer dans les musiques actuelles. Et d’autant plus avec l’objectif d’improviser…
Ça m’a fait perdre beaucoup de temps de faire autrement. Ça me prenait des plombes de temps sur chaque morceau. Et surtout, ça n’était pas très efficace.
En gros, je faisais beaucoup d’effort pour que ça sonne: pas terrible.
Donc c’est mon conseil aujourd’hui. Quand tu veux jouer un morceau, (qui n’est pas de la “littérature classique” où chaque note compte et est sa place… ) , commence par repérer, apprendre et répéter la structure rythmique et harmonique.
Par exemple si tu as un enchaînement de 4 accords, et que chacun dure une mesure à 4 temps… et puis que ça se répète: c’est parfaitement ok si pour commencer tu joues seulement les basses, c’est parfaitement ok si tu ne joues que 2 notes par accords, c’est parfaitement ok si tes accords sont hyper simples… mais ce n’est pas ok si les 4 temps ne sont pas respectés, et si le passage d’un accord à l’autre n’est pas pile dans la mesure, dans la carrure.
C’est ta priorité absolue.
A partir de là, ta base est installée, elle est même suffisante… et tout ce que tu vas ajouter est du bonus… et tu vas voir que beaucoup de choses vont te venir naturellement et tu vas commencer à improviser.
Pour le plaisir
Voici donc Frühlingsnacht , le Lied de Schumann qui aurait inspiré Madame Monnot dans la composition de l’Hymne à l’Amour… par le merveilleux Dietrich Fischer-Dieskau.
À demain… pour un nouveau morceau au piano et une nouvelle astuce piano…
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